source : http://clientsuivant.blogspot.fr
Bon j’espère qu’après ma longue diatribe sur les écoles d’arts (appliqués) vous savez maintenant qu’il ne suffit pas d’avoir photoshop pour être graphiste. C’est malheureusement vrai : les gens ont tendance à ne résumer le savoir-faire qu’à l’utilisation des outils. T’as un appareil photo ? Bah t’es photographe ! T’as internet explorer ? Bah t’es webdesigner ! T’as photoshop ? Clairement, tu es un graphiste.
Les gens semblent oublier qu’un outil n’est pas une finalité en soi, et que si ta caboche est vide, tu auras beau savoir manier l’outil parfaitement, le résultat sera probablement très hideux.
Ce qui est triste c’est que certaines personnes ne valorisent pas du tout l’expertise de professionnels. J’ai beaucoup de photographes (qui en vivent) dans mes contacts et ça me fait toujours rire de voir les messages qu’ils reçoivent. ” Kikoo bah je te paye 10€ et je citerai ton nom ! ça te fera de la pub lol ” la pub n’ayant jamais payé les paquets de pâtes, on peut comprendre le désarroi de certains.
Cependant c’est aussi affligeant de voir le nombre de gens qui se disent professionnels et ne connaissent pas les rudiments de leur métier. J’ai fait un stage en imprimerie et j’ai été surprise de voir des gens qui envoyaient des PDF avec des images en 72 dpi (vous ne comprenez pas de quoi je parle ? Don’t worry, je vais tout vous expliquer) et qui ne comprennent pas où se situait le problème.
C’est sûr que pour les clients, on ne peut pas vraiment leur reprocher de ne rien y connaître et donc de poser des questions parfois un peu bêtes, mais la connerie de certains est parfois over 9000.
Source : http://clientsfromhell.net
Bref, parce qu’un jour vous serez peut-être amené à discuter avec un graphiste, ou à réaliser vous-mêmes des travaux graphiques, comme cela arrive souvent en école de commerce, je voulais vous donner quelques petites astuces.
* CE QU’IL FAUT SAVOIR *
Il existe deux modes colorimétriques très importants : le CMJN (cyan, magenta, jaune, noir) et le RVB (rouge, vert, bleu) ou CMYK et RGB if you speak english.
(magnifique n’est-ce-pas…)
Le RVB est à utiliser UNIQUEMENT pour des images affichées sur un écran. Vous pouvez faire le fifou et imprimer vos documents avec votre imprimante, mais ne soyez pas surpris si les couleurs ne sont pas les mêmes. En effet vous l’avez sûrement remarqué, quand vous changez vos cartouches, il y en a 4 : cyan, magenta, jaune et noir. Certaines couleurs créées en RVB très flash sont physiquement impossibles à reproduire par une imprimante.
Si vous voulez imprimer des couleurs flashy chez un imprimeur professionnel, la seule solution est d’imprimer en tons directs des pantones que vous pouvez choisir dans des magnifiques nuanciers qui coûtent plusieurs centaines d’euros (oui oui).
Bon, pour votre dossier de market’, imprimer du RVB ce n’est à la rigueur pas très grave. Cependant pour des documents imprimés chez un imprimeur pros, vous pourriez avoir de très mauvaises surprises. Donc, on travaille alors en CMJN.
Un autre point épineux : la résolution. PPP : Pixel Par Pouce, ou PPI en anglais, Pixel Per Inch. C’est le nombre de pixels, soit de petits points, qui s’affichent dans un pouche 😀
Pour des documents destinés aux écrans, 72 ppi suffisent largement. En revanche, c’est lorsqu’on imprime qu’il faut se méfier. Je vais pas rentrer dans les détails de la linéatures des imprimantes et tout le bazar, mais concrètement, moins il y a de PXL, plus c’est moche. Au delà de 300 ppi en général l’oeil humain ne voit plus la différence.
Donc pour des documents imprimés sur des imprimantes maisons, je recommande 150 ppi, et si c’est pour un imprimeur pro : 300 ppi, pas moins ! Les images sont plus grosses, plus lourdes, mais de meilleure qualité. Une petite astuce, quand vous cherchez des images dans google, pensez à spécifier dans les paramètres “grandes images” vous pourrez ensuite les redimensionner plus facilement – oui car si votre image fait 50 cm x 50 cm en 72 ppi, elle n’en fera que 12 x 12 en 300 ppi … (pensez à bien cocher “ré-échantillonnage, genre pas comme j’ai fait sur le screenshot).
Déjà en appliquant – et en connaissant – ces deux règles, c’est plus facile d’obtenir des choses propres. Vous n’êtes pas devenu graphiste mais si vous devez un jour travailler avec un énergumène de cette espèce, il vous sera plus simple de comprendre son dialecte à base de : dpi, cmjn, traits de coupe, pdf, pathfinder et autres joyeusetés.