C’est le cas depuis un certain temps dans le milieu cinématographique : il y a de plus en plus de “suites”, ce qui se traduit par des sequels/prequels/films-dans-le-même-univers au cinéma et par des “spin-offs‘ du côté des séries. Personnellement j’adore les suites, j’ai presque pleuré quand j’ai appris qu’Alexandra Ripley avait ressuscité Gone with the Wind avec son roman Scarlett. Après j’ai lu Le Clan Rhett Buttler, écrit uniquement pour continuer à récolter des royalties, et j’ai pleuré, mais pas de joie. Des fois, souvent même, les suites peuvent être nulles. Qu’en est-il des spin-offs ?
Les spin-offs, on nous en a abreuvé depuis quelques temps en espèrant faire revivre des séries ayant connu leur heure de gloire dans les années 90, (Melrose Place, Beverly Hills) avec plus ou moins de succès. Des séries plus récentes ont également eu droit à leur spin-off comme Grey’s Anatomy avec Private Practice.
Je me suis penchée sur quelques petits spin-offs qui ont éclos à la rentrée. Nous avons déjà parlé ici de Once Upon A Time In Wonderland (tellement atroce que je ne suis pas allée jusqu’à la fin du premier épisode). Deux petites nouveautés ont attiré mon attention : The Originals, dérivé de The Vampire Diaries, et Ravenswood, issu de Pretty Little Liars.
Les buveurs de sang à la Nouvelle-Orléans
The Originals se passe dans le même univers que Vampire Diaries, à la même époque, mais cette fois-ci l’action se déroule à la Nouvelle-Orléans. Les protagonistes ne sont autres que les vampires originels à cause de qui tout le monde se faisait pipi dessus dans la The Vampire Diaries. L’histoire est à base de gros fights entre vampires, loups-garous et sorcières.
Pourquoi j’aime bien :
Alors que The Vampire Diaries commence un peu à s’essouffler avec ses histoires de Doppelgänger (srly, on en est à 3 pour le même personnage, bientôt la série ne sera plus jouée que pas deux acteurs qui joueront chacun 15000 rôles), The Originals apporte un peu de “fraicheur” – façon de parler, car ces vampires sont les moins frais de tous les vampires – dans cet univers à mi-chemin entre True Blood et Twilight.
On est quand même loin des amourettes d’Edward et Bella car les vampires de la série ont un peu tendance à décapiter tout le monde sur leur passage, mais n’en reste pas moins attachants, tant qu’ils ne tuent pas un personnage principal. Et encore, comme tout le monde a au moins été ressuscité une fois, c’est moyen grave.
L’ambiance de la nouvelle Orléans colle parfaitement aux intrigues surnaturelles et ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’héritage vaudou de cette ancienne colonie Française est ressuscité à l’écran: rappelez-vous, c’est là que débute le cultissime Entretien avec un Vampire, le plateau d’American Horror Story y a aussi posé ses valises, et True Blood se situe également en Louisiane.
Les méandres du synopsis ne sont pas bien plus intéressantes que celle de TVD, mais elles nous donnent l’occasion d‘en apprendre un peu plus sur la famille de vampire originelle et surtout sur la blonde Rebekah qui se fait un peu maltraiter par tout le monde (et qui est d’après moi le personnage le plus intéressant des deux séries). Bon, ok, tuer des gens ce n’est pas très sympa, mais la pauvre a vu tous ses petits copains trucidés/éloignés au fil des siècles, ça n’aide pas.
Et puis j’étais bien contente de revoir Phoebe Tonkin, qui apparaissait déjà dans TVD. Aperçue dans The Secret Circle (une série assez niaise annulée assez rapidement, et heureusement, car le personnage principal était cucul à mourir) dont elle tenait un des rôles principaux. Ici, l’actrice est un des personnages central de ce nouveau spin-off. Elle a un caractère bien trempé très rafraîchissant en contraste avec certains personnages un peu niaiseux de ce genre de série.
Pourquoi c’est bof :
Les histoires de vampires, on commence un peu à en saturer, surtout quand elles sont wtf. D’un épisode à un autre, LA sorcière la plus puissante n’est plus la même, LE gros méchant dont il faut absolument se débarrasser change : d’ailleurs, dans The Vampire Diaries, Klaus, qui est mi-loup-garou mi vampire, était LE gros méchant bad boy. Il faut croire que tout le monde, après un certain nombre de coeurs arrachées et de décapitations, a fini par se réconcilier.
On aurait pu espérer un peu de renouveau au niveau du scénario, ce qui n’est pas vraiment le cas. Si on ne m’avait pas prévenue, j’aurais juste eu l’impression de regarder un énième épisode de Vampire Diaries.
Des corbeaux et des secrets
Ravenswood est la petite nouveauté d’ABC family qui se dote enfin d’une série fantastique. Ravenswood est une petite ville typique américaine, voisine de Rosewood -grosse recherche de noms- où se déroule l’action de Pretty Little Liars. L’intrigue est – pour l’instant – complètement étrangère à la série mère, car le seul élément qu’on y retrouve est le personnal central, Caleb, l’un des personnages secondaires de PLL.
Pourquoi j’aime bien :
Les intrigues de PLL ont beau être tirées par les cheveux, j’ai toujours suivi la série qui sait manier à la perfection les cliffhangers et les moments de suspens. A priori, Ravenswood sera dans la même veine et j’aime ce genre de série un peu addictive.
Plutôt que de développer l’intrigue de PLL, les scénaristes ont décidé de repartir sur des bases fraîches avec une histoire surnaturelle de pacte et de fantômes, peu-être pour faire concurrence aux séries ( TVD, The Originals…) de la CW (?).
Donc déjà qu‘il y avait des gros psychopathes dans le coin (désolé mais harceler les gens par sms pendant plusieurs années, ce n’est pas sain), on sait maintenant qu’il y a des puissances surnaturelles maléfique. TRES RASSURANT DIS DONC.
Pourquoi c’est bof :
Dans la série mère, il y avait vraiment des moments angoissants et on ne cesse de se demander qui est A. et surtout comme il/elle fait pour avoir des yeux partout… tout en sachant qu’il existe une explication logique. Je n’ai pas retrouvé ce côté angoissant dans la série, qui pourtant devrait l’être encore plus avec ses histoires de morts et de cimetières… Et même si le synopsis est un peu intrigant, je sens déjà que dans quelques épisodes ce sera cousu de fils blancs et que tout ce qui s’y passera sera un peu gros comme une maison, mais que la série sera nous retenir jusqu’à l’épisode suivant …
En conclusion, deux petites séries qui sauront occuper les longs soirs d’hiver entre deux parties d’Age Of Empire et qui m’ont clairement moins déçue que LE spin-off que j’ai attendu tout l’été, Once Upon a Time In Wonderland. Je n’irai pas crier au génie artistique car la seule raison d’exister de ces séries est de profiter du succès de leur grande soeur en de faire plein de sous sous, et on y verra sûrement rien de révolutionnaire. Cependant les scénaristes et réalisateurs ont su appliquer à nouveau des recettes qui marchaient et pour les adeptes de ce genre de séries (un peu nulles et dont on a honte 😀), le cocktail est plutôt réussi.