Lors de notre voyage il y a un an, nous avions voyagé entre Fort William et Glasgow en bus. Nous avions pu admirer les magnifiques paysages des Glencoe et nous nous étions promis d’y retourner. C’est chose faite ! La semaine dernière, nous avons passé 2 nuits au “Kinghouse Hotel” : c’est le petit point sur le carte, au milieu de nulle part.
L’hôtel est très ancien et a servi à abriter les troupes royales écossaises à une époque lointaine, ce qui explique son nom “Kinghouse”. Plus tard aménagé en hôtel, l’endroit a tout de même gardé un côté pittoresque. Notre chambre était très cosy, pas très grande et sans télévision : une vraie coupure loin de la technologie.
La vue depuis la fenêtre est tout simplement magnifique : les montagnes et rien d’autre.
Lorsque nous nous sommes réveillés le lendemain de notre arrivée, nous avons pu apercevoir des biches par la fenêtre. Sur le site internet de l’hôtel on pouvait en voir en photo, mais on ne pensait pas avoir l’occasion de les observer ! Du coup on a mitraillé à travers la vitre alors que, quelques minutes plus tard …
… on a pu les voir de beaucoup plus près puisqu’elles s’étaient arrêtées à côté de l’hôtel. Il s’agit de biches/cerfs de l’espèce “Red deer”, légèrement plus petits en Ecosse que leurs cousins d’autres pays d’Europe. S’ils avaient été plus gros, je ne pense pas que l’on aurait osé s’approcher de peur de se faire embrocher.
Gros Patapouf avait trouvé l’astuce ultime pour se faire des amis : un petit gateau dans la poche ! La première fois qu’on l’a sorti, on a eu un peu peur car ces bestioles sont visiblement dotées d’un odorat ultra puissant et plusieurs biches ont relevé leur tête et commencé à s’avancer vers nous avec un air menaçant.
Notre première balade se déroulait très bien jusqu’à ce que Thomas suggère que nous traversions une petite rivière pour aller dans un super endroit trop beau. Je n’étais pas très confiante, mais il m’a assurée qu’en sautant sur le gros caillou puis sur la rive il n’y aurait aucun problème. Ou pas. Il se trouve qu’en fait mes chaussures ont glissé, assez lentement d’ailleurs, et que je ne pouvais m’accrocher à rien, et que j’ai fini les deux pieds dans la rivière toute froide. Tout ça pour prendre CETTE photo. Et moi qui pensait qu’il voulait prendre le paysage en face de nous…
Personnellement j’avais arrêté mon ascension et j’ai pris un chemin détourné pour rejoindre le pont. Comme on peut le voir sur cette photo, j’étais très contente.
De toutes façons il fallait bien qu’on s’attende à être mouillés… Nous ne sommes pas vraiment équipés contre la pluie et il a fallu que je fasse sécher mes chaussures et mon pantalon pendant le repas du midi pour pouvoir ressortir l’après-midi. Cela n’a malheureusement pas servi à grand chose vu la saucée que l’on s’est pris au Glen Etive, lieu mythique du tournage de Skyfall, que l’on n’a pas pu admirer en entier à cause du temps pas très clément. Le soucis est qu’un Glen est une sorte de vallée et que les nuages restent souvent coincés entre les montagnes, il y pleut donc plus que la moyenne.
Mouillés ou pas, on est toujours partant pour faire un petit coucou aux biches par contre 😀
On a découvert par la suite que dans l’hôtel, un panneau indiquait “feed the deers at your own risks“, en gros, tu peux leur donner à manger, mais à tes risques et périls. Mine de rien, même si le cerf était petit, je pense qu’il ne fallait pas trop l’embêter lui ou ses copines car un coup de bois peut faire bien mal. D’un autre côté, l’hôtel donne les épluchures de légumes aux animaux donc forcément il y en a un troupeau à la sortir du bâtiment et c’est qu’ils ne doivent pas être si méchants.
Notre dernier jour s’est malheureusement soldé par une averse. C’est toujours rageant de voir les nuages remplacés par du ciel bleu dix minutes après qu’on se soit décidé à rentrer car on est trempé, mais le temps est tellement changeant qu’on n’a pas voulu tenter le diable et on est rentré faire sécher nos vêtements dans la salle commune en attendant le bus. J’en ai profité pour terminer un roman déniché sur une vieille étagère, les pieds bien au chaud devant la cheminée, un panini brie/bacon devant moi.
Nous avons été plutôt chanceux puisqu’il a re-commencé à pleuvoir pile quand nous sommes montés dans le bus. Quand une des personnes qui attendaient nous a raconté qu’une fois, le bus avait plus d’une heure de retard et qu’il avait dû attendre sous des trombes d’eau, on a eu un peu peur. Il faut savoir qu‘il n’y a pas d’arrêt de bus, on attend simplement le long de la route à un endroit donné et si le bus a du retard, il n’y aucun moyen d’en être informé. C’est un peu l’aventure !
Ces deux journées sont vite passées, trop vite même. Nous nous sommes – encore – promis d’y revenir, mais cette fois avec une voiture et des vêtements pour la pluie (le jeans slim : à proscrire, ça colle sur la peau et c’est tout froid). Avec un bon k-way et des chaussures imperméables, on pourra peut être enfin aller jusqu’au bout du Glen Etive, qui sait !