Clairement quand tu viens d’école d’art (arts appliqués, quand même, faut pas pousser), tu as un parcours atypique. Ce qui est une façon gentille de dire que tu es un peu différent.
Pendant les entretiens, on m’a dit plusieurs fois “mais vous n’avez pas peur ? Le niveau intellectuel n’est pas très … enfin voilà, ça vole pas haut dans les mails” “Vous n’avez pas peur d’être perdue” ?
Oui parce que visiblement les jurys me prenaient pour un pauvre chaton sans défense qui vit dans une grotte en faisant de la peinture. Non, j’ai des amis qui sont en ESC, je sais à quoi m’attendre. Et puis clairement si j’ai pris des cours de maths le dimanche – OUI, LE DIMANCHE– pour passer les concours, c’est que j’avais VRAIMENT envie de venir.
Oui clairement, la deuxième année de BTS a été difficile. La plupart de mes camarades regardaient mes livres de révision comme si c’était Satan, mes profs pensaient que j’étais Satan, mon programme n’avait KEUDAL RIEN A VOIR avec le programme du concours (qui pourtant est un peu un concours pour teubés .. m’enfin, faut quand même le préparer), j’avais des putains d’épreuves de créativité à préparer alors que mon esprit était obnubilé par d’autres choses – ORALMATHSLOGIQUESYNTHESECULTUREGTAGEMAGE – qui encombraient un peu mon esprit, mon ex avait décidé de s’exiler un an aux USA (et quand tu bosses comme un taré, voir des photos de ta moitié se torcher la gueule avec des suédoises, non, ça n’aide pas à être motivée dans la vie). Bref, ma place en ESC, je l’ai méritée.
La vie associative, les soirées, la vie d’école, la compta, OUI LA COMPTA MONSIEUR, tout ça, je l’ai accueilli à bras ouvert et je n’ai pas regretté une seule seconde mon choix. Oui vous pouvez pleurer.
