Blanche-Neige, c’est l’histoire d’une fille pas bronzée qui me laisse penser que nous sommes nées quelques siècles trop tard, moi et ma peau de navet. Rouge sang, noire comme l’ébène et blanche comme la neige. Un assemblage de couleurs plutôt sympa. L’histoire avait bien commencée pour cette princesse qui combinait de façon assez heureuse ces teintes .
Pourtant je n’ai jamais vraiment apprécié Blanche-Neige, sûrement parce que comme un bon nombre de princesses des vieux Disneys, c’est une grosse cruchasse.
La seule chose un peu marquante et courageuse que cette gourdasse accomplie pendant tout le film de Disney, c’est … euh wait, en fait elle ne fait rien de vraiment courageux, à part le ménage. Blanche-Neige a beau être le protagoniste principal du dessin animé, elle n’en est clairement pas le personnage le plus actif. Heureusement, la reine est là pour nous rappeler que les femmes ne sont pas que des aspirateurs sur pattes – mais c’est parce qu’elle est aigrie à cause de sa beauté se flétrie. Ou alors on est gentille, mais on est morte, comme la maman de Blanche Neige.
Comme Blanche-Neige, à part être jolie, n’a visiblement pas de qualification particulière, elle propose de faire le ménage chez les 7 nains. Dans la version originale du conte, les nains lui DEMANDENT de faire le ménage. Faut pas déconner, c’est pas le formule 1 non plus quoi. Enfin chez Disney, la gourdasse ne s’en sort pas trop mal puisqu’elle a compris le principe de l’esclavagisme et fait travailler de petits animaux mignons.
Visiblement autrefois, être gentille impliquait d’être incroyablement niaise, ce qui explique que Blanche-Neige, dont la belle-mère souhaite sa mort très fort, n’a pas UNE ONCE de méfiance en elle. Du coup quand une vieille SDF bizarre vient lui refiler un fruit aux OGM, elle le mange ! Précisons que dans le conte la sorcière essaie de la tuer plusieurs fois sans succès, et pourtant Blanche-Neige tomble dans le panneau A CHAQUE FOIS. Les petits nanimaux ont beau lui envoyer des signaux gros comme une maisons – genre ils se jettent sur la vieille pour la déchiqueter de leurs petits becs mignons – oui les petits zozios qui essoraient le linge 5 min avant – mais non Blanche-Neige se dit juste “oh vilain zoizeaux, g fin moi ! je v mangé 7 pome !”
Heureusement, comme c’est un conte, tout doit bien se terminer. Disney précipite la méchante d’une falaise, tandis que Blanche Neige, endormie dans son joli cercueil en verre depuis plusieurs mois (pas du tout bizarre n’est ce pas) est finalement réveillée par le baiser d’un prince. Petite anecdote mignonne : comme au Moyen-Âge on savait vraiment se marrer, la méchante Reine ne tombe pas dans le vide, mais est condamnée à danser chaussée de souliers en métal chauffés à blanc, jusqu’à ce qu’elle meure. A-do-ra-ble.
On peut comprendre que certaines adaptations plus modernes, telles que Blanche-Neige et le Chasseur ou Once Upon A Time aient voulu rendre Blanche-Neige moins passive en la transformant en guerrière.
Pour terminer cet article, voici quelques clichés qui m’ont inspirée : flocons dans les cheveux, cols blancs, et bouches vermeilles … mais pas d’aspirateur.